Regular Girl - Eponyme
"Regular Girl c’est une voix qui empoigne tantôt par le cœur, tantôt par la peau du dos. Une voix qui emmène loin en restant toute proche et qui a la fascinante faculté d’en dire beaucoup avec retenue.
Ses mots évoquent des tristesses profondes, des mélancolies intactes et des adieux bouleversants quand ses mélodies éclatent d’images lancinantes de grands espaces poussiéreux, de trains sans fin et de nuits humides.
C’est une fille ordinaire qui raconte la vie ordinaire avec une sensibilité extraordinaire. Et qui, dans un numéro d’équilibriste, vous fait vaciller jusqu’à la lumière (celle-là, vous pouvez la suivre les yeux fermés).
L’artiste lyonnaise écrit, compose, joue et arrange. Pour son premier album, elle s’installe au studio kerwax (Christophe Chavanon) et chien bleu (Matteo Fabbri), entourée de musiciens tout aussi talentueux : Théo Charaf (guitares, basse, piano, arrangements), Lucien Chatin (batterie, percussions), Stéphane Kerihuel (guitare électrique), Pierrem Thinet (Alto), Raoul Vignal (lap-steel guitar) et Cédric Béron (claviers et arrangements).
Et s’il faut invoquer ici quelques grandes âmes de la musique en référence, cherchez du côté de Chet Baker, d’Angel Olsen ou de PJ Harvey. Puis, oubliez les. Et laissez-vous attraper par sa folk vibrante." Lucie Baverel
Chet Baker would love her
"Quelqu’un a dit un jour de Regular Girl que si Chet Baker avait eu l’occasion de l’entendre jouer, il serait sans hésitation tombé sous le charme de sa musique. Une image bien singulière, quand on pense à ce qui peut réunir ce monument du jazz à cette fille ordinaire. Nous entrons dans la troisième décennie du XXIe siècle et Regular Girl fait de la folk à guitare depuis le Vieux Continent.
Nous, nous sommes là.
Déboussolés dès la première écoute, comme à la dérive sur les vagues qui nous séparent de ces deux univers outre-Atlantique, ces deux siècles et ces esthétiques musicales que le temps semble avoir élimer. Il y a cependant avec Regular Girl ce rapport au temps et à l’espace qui refait surface.
Depuis notre présent densifié d’expériences éphémères, il y a dans la musique de Regular Girl quelque chose que l’on sait de permanent.
A l’air du numérique, de l’intelligence artificielle et de l’omniprésence saturée de la musique, le timbre de sa voix et le minimalisme de sa guitare font surface en nous comme un chuchotement dans le brouhaha.
Et c’est peut-être ainsi que Chet Baker fait son apparition dans sa musique : malgré notre évolution excessive, le passé a laissé en nous des empreintes tout aussi invisibles qu’indélébiles.
Il y a donc l’héritage de Chet Baker et il y a aussi la mélancolie. Elle opère, sans aucun doute, mais sans faire appel aux ténèbres. On se dit jusqu’à qu’à un moment de notre vie nous attendions les jours heureux, alors qu’ils étaient justement en train d’opérer sous nos yeux.
Que la musique est cette chance de pouvoir les emporter avec soi. Dans le présent et dans le futur. Et qu’une simple fille ordinaire peut encore arriver sans crier gare et retourner nos tripes comme des géants ont pu le faire il y a quelques décennies." Benjamin Kholer
15,00€ - 45,00€